Un des aspects essentiels réside dans la catégorisation « nous/eux » inhérente à chaque groupe. Ce mémoire pointe l’importance d’amener les élèves à une construction positive de leur identité et de leur estime de soi. Il s’agit également de penser les relations de l’école avec le quartier, de l’enseignant avec ses élèves et leurs parents, pour lutter contre la distance qui peut s’établir et restaurer la confiance entre les différents partenaires de la communauté éducative.
Aussi, pour répondre aux exigences que pose l’idéal de la réussite de tous, il apparaît nécessaire que le professeur des écoles ne tombe pas dans un fatalisme facteur de stéréotypes à l’égard de son public, dans ces quartiers populaires. Il convient aussi de repenser les savoirs scolaires dans une visée pluraliste pour une reconnaissance institutionnelle de l’altérité et de la diversité, comme une richesse plutôt que comme un handicap. Des disciplines comme l’Histoire, l’éducation interculturelle, et le nécessaire travail sur la langue, qui conditionne la suite des parcours scolaires, sont quelques clés pour amener à déconstruire stéréotypes et préjugés qui alimentent cette catégorisation et le processus d’ « ethnicisation » des rapports scolaires.